La cryolipolyse : le froid pour faire fondre les graisses

La cryolipolyse est une technique, venue des Etats-Unis, basée sur le constat que les cellules graisseuses (adipocytes) sont sensibles au froid : cryolipolyse veut dire littéralement destruction de la graisse par le froid. Elle s’appuie sur un mécanisme naturel de l’organisme. Depuis longtemps, on savait que les cellules graisseuses ne résistent pas aux faibles températures. En effet, dès le XIXe siècle, on avait ainsi observé que les cavalières, quand elles étaient à califourchon sur leur cheval, voyaient leurs cuisses mincir pendant l’hiver. Plus tard, on s’est rendu compte qu’il en était de même pour les joues des enfants quand ils suçaient des glaces à l’eau.

 

Son principe d’action est aujourd’hui bien connu : lorsqu’un adipocyte est soumis à un froid intense et prolongé, il libère une enzyme (l’enzyme est un catalyseur biologique, une substance qui favorise une réaction sans y participer directement) appelée caspase 3. Il s’agit de l’enzyme de l’apoptose, nom qui désigne la destruction naturelle de la cellule. Sous l’action du froid, la paroi de la cellule (l’adipocyte en l’occurrence) va s’invaginer sans se rompre. Les macrophages (nettoyeurs de l’organisme) vont digérer cet adipocyte dont les déchets sont ensuite ramenés via le système lymphatique jusqu’au foie où s’achèvera le processus d’élimination. S’appuyant sur ce principe physique, un chercheur américain dans le domaine des lasers, Rox Anderson, après 12 ans de recherche, a mis au point cette technique de prise en charge des bourrelets.

Mode d'action de la cryolipolyse

La technique combine l’aspiration sous vide du pli adipeux par une pièce à main spécifique (une sorte de ventouse ovale) nommée « Cryode » et son refroidissement à une température comprise entre 3°C et 4°C. Le but : refroidir la partie de la peau à traiter, au niveau du tissu graisseux. Il en découle une cristallisation des lipides contenus dans les adipocytes qui vont réagir en disparaissant progressivement. Ce phénomène est appelé l’apoptose. L’apoptose est la mort naturelle, théoriquement programmée, d’une cellule, chaque cellule du corps humain ayant une durée de vie définie. Ainsi celle des cellules de l’épiderme est très courte (30 jours), à l’opposé de celle des adipocytes, qui est très longue, quasiment toute la vie, un peu comme nos cellules nerveuses, les neurones. Cette élimination lente par l’organisme de leur contenu se produit sans altérer de façon significative le taux sanguin des lipides (cholestérol, triglycérides...) et sans léser les tissus adjacents.

 

Pendant la durée du traitement, un contrôle des températures en surface (de l’épiderme) et en profondeur de la peau (le tissus graisseux cutané) est assuré avec précision afin d’éviter tout risque de nécrose. Une fois le traitement lancé (entre 20 et 50 mn par zone), l'opérateur n'est pas tenu d'être présent, et le patient confortablement installé, peut s'occuper (lecture, ordinateur...). A la fin de la séance, la pièce à main est retirée du bourrelet qui a un aspect de boudin congelé qu’il va falloir masser. Les cellules graisseuses sont détruites et éliminées progressivement dans les semaines qui suivent.

Les zones traitées par la Cryolipolyse

Du fait de son mode d’action, de sa présentation, cette technique est réservée aux seuls amas graisseux localisés, en dehors de tout surpoids important justifiant un régime, que la cryolipolyse ne saurait remplacer. La cryolipolyse donne de très bons résultats sur le ventre, les flans (poignées d’amour), le dos, l’intérieur des cuisses, la culotte de cheval.

 

On compte une séance pour un unique bourrelet, deux pour les poignées d’amour ou les bourrelets du dos qui vont par paire, ou encore pour l’intérieur des cuisses. La durée étant d’environ d’une heure par bourrelet et n’excède jamais plus de trois heures pour des raisons de confort de la patiente. Pour un bourrelet modéré, une séance, d’une durée d’une heure est habituellement suffisante pour obtenir, deux à trois mois plus tard, un résultat satisfaisant. Si le bourrelet est plus marqué, une deuxième séance peut être proposée. En aucun cas, elle ne peut se substituer à un régime, si celui-ci est nécessaire.

Suites des séances

La peau de la zone traitée reste souvent partiellement engourdie pendant environ 2 semaines, mais ceci est toujours transitoire. Elle peut parfois présenter de légères ecchymoses suite à l’aspiration nécessaire pour « pincer » la peau à traiter. La zone peut aussi être légèrement gonflée et la sensibilité atténuée pendant quelques jours. Des fourmillements sont possibles et rarement des douleurs comme des courbatures, plus ou moins importantes. Dans ce cas, des antalgiques sont prescrits, ce qui soulage rapidement. La personne traitée peut reprendre une activité normale en sortant du cabinet médical.

Effets secondaires et contre-indications de la cryolipolyse

Après plusieurs années de suivi des patients ayant été traités par cryolipolyse, on n’observe aucun effet secondaire (atteinte résiduelle, risque de dépigmentation ou de brûlure de la peau, etc.) notable à souligner. Les quelques contre-indications concerne le syndrome de Raynaud, l’urticaire au froid et, plus rare, la cryoglobulinémie.

Questions fréquemment posées à propos de la cryolipolyse

À qui s'adresse la cryolipolyse ?

À celles (et ceux) qui ont un excès de gras très localisé. Quand on est rond ou ronde de partout, mieux vaut se tourner vers une autre technique. Par ailleurs, les appareils proposent des programmes automatiques adaptés à différentes morphologies. Quand à la pièce à main, elle s’adapte sans difficulté aux modifications morphologiques engendrées.

Est-elle douloureuse ?

La séance est quasi indolore, une sensation désagréable étant perçue les premières minutes, en rapport avec la ventouse qui piège le bourrelet pour l’exposer entre les extracteurs de chaleur, puis avec une sensation de froid mais qui disparait en quelques minutes. Le traitement ne nécessite ni anesthésie ni préparation en amont.

Est-elle efficace et définitive ?

Pour être efficace, l’indication doit être bien posée : un bourrelet isolé très visible et une peau élastique, sinon les résultats sont décevants. Pour pouvoir être traitée, la zone doit pouvoir être « aspirée » par la ventouse. Généralement, la majorité des patients voient leur couche de gras diminuer de 20 à 25 % en trois mois. Cette technique est considérée comme définitive. Le bourrelet supprimé ne peut se reformer qu’en cas de reprise de poids conséquente.

La technique est-elle sûre ?

Oui, car il y a eu des études et des tests avant de lancer cette méthode. La cryolipolyse permet de combiner un froid intense et prolongé en n’atteignant que les adipocytes, donc sans léser les autres tissus comme les muscles, les nerfs ou les vaisseaux sanguins. Et sans brûler la peau. Seuls les médecins sont habilités à la pratiquer. Soit un chirurgien, soit un dermatologue, soit un médecin esthétique.

Peut-elle traiter la cellulite et remplacer la liposuccion ?

Pour l’instant, la cryolipolyse ne peut traiter la cellulite car l’applicateur-ventouse adhère seulement à certaines zones corporelles (abdomen, dos, etc.). Elle permet, lorsqu’il s’agit de zones bien précises, d’éviter une liposuccion ou une lipolyse laser localisée.

Cryolipolyse à Toulouse : traitement des amas graisseux